Latinoamérica
- alineetmatt
- 4 mai 2015
- 2 min de lecture
J'ai vu cet escalier coloré portant les paroles de la chanson "Latinoamérica" du groupe portoricain Calle 13 que j'aime beaucoup. J'ai voulu la partager avec vous parce qu'à la fois les images du clip et les paroles peuvent vous donner une idée de ce qu'on voit, vit et découvre.

"Je suis ce qu'ils ont laissé, Je suis tout ce qu'il reste de ce qu'ils ont volé, Un village caché dans les cimes, Ma peau est de cuir, c'est pourquoi elle résiste à tous les climats, Je suis une usine de fumée, Main d'oeuvre paysanne pour ta consommation, Vague de froid au milieu de l'été, L'amour aux temps du choléra, mon frère ! Je suis le soleil qui se lève et le jour qui se termine, Avec les meilleurs couchers de soleil, Je suis le développement en chair et en os, Un discours politique sans salive, Les visages les plus beaux que j'ai connu, Je suis la photographie d'un disparu, Le sang dans tes veines, Je suis un lopin de terre qui en vaut la peine, Un panier d'haricots, je suis Maradona contre l'Angleterre marquant deux buts, Je suis ce qui soutient mon drapeau, L'épine dorsale de la planète c'est ma cordillère, Je suis ce que m'ont appris mes parents, Celui qui n'aime pas sa patrie, n'aime pas sa mère, Je suis l'Amérique Latine, un peuple sans pieds mais qui avance, Tu ne peux pas acheter le vent, Tu ne peux pas acheter le soleil, Tu ne peux pas acheter la pluie, Tu ne peux pas acheter la chaleur, Tu ne peux pas acheter les nuages, Tu ne peux pas acheter les couleurs, Tu ne peux pas acheter ma joie, Tu ne peux pas acheter mes douleurs, J'ai les étangs, j'ai les fleuves, J'ai mes dents pour quand je souris, La neige qui maquille mes montagnes, J'ai le soleil qui me sèche et la pluie que me lave, Un désert ivre de Peyolt, Une gorgée de Pulque pour chanter avec les coyotes, Tout ce dont j'ai besoin, j'ai mes poumons qui respirent le bleu clair, l'altitude qui fait suffoquer, Je suis les molaires de ma bouche, mastiquant de la coca, L'automne avec ses feuilles défaillantes, Les vers écrits sous la nuit étoilée, Une vigne pleine de raisins, Un champ de canne à sucre sous le soleil de Cuba, Je suis la mer des Caraïbes qui surveille les petites maisons faisant des rituels d'eau bénite, Le vent qui coiffe mes cheveux, Je suis tous les saints qui pendent à mon coup, Le fruit de ma lutte n'est pas artificiel car l'engrais de ma terre est naturel, Je travaille dur mais avec fierté, Ici on partage, ce qui m'appartient est à toi, Ce peuple ne se noie pas avec des grandes vagues, Si il s'effondre, je le reconstruis, Je ne cligne pas non plus des yeux quand je te regarde, Pour que tu te souviennes de mon nom, L'opération Condor envahissant mon nid, Je pardonne mais je n'oublie jamais, Allons dessiner le chemin, Ici on respire la lutte, Je chante parce qu'on écoute, Ici nous sommes debout, Vive l'Amérique ! Tu ne peux pas acheter ma vie..."
Commentaires